mardi 28 avril 2009

Le Nouveau Monde

Je suis arrivé dans le Nouveau Monde il y a quelques mois et celui-ci ne m’inspire guère.

D’où certainement le silence de ce blog depuis quelques longues semaines.

Le Nouveau Monde ne crée rien. Il reprend et recrache.

Il vend du rêve de mauvais goût, des immeubles de mauvaise finition et des îles artificielles éphémères aux formes peu originales.

A l’aube, des bus blancs de marque Tata déposent les travailleurs Indiens et Pakistanais sur leur lieu de travail et oeuvrent pour la grandeur du dieu Emaar dont les drapeaux flottent sur toutes les artères de la ville.

Malgré l’existence de plus de 200 nationalités sur son sol, les étrangers ne se parlent pas, les cultures ne dialoguent pas et la société n’existe pas.

Aujourd’hui le Nouveau Monde a atteint son apogée. Ses détracteurs jadis envieux se frottent les mains et se réjouissent de sa chute brutale et inattendue.

« De toute façon, cette place et ce rayonnement ne lui revenait pas ; c’est nous qui devions être à sa place… »

C’est bon. La relève est assurée. Des idiots en dehors de ses frontières sont donc prêts à reprendre le flambeau.

Ouf. J’ai hâte de voir un cèdre au large de Damour.